Le COVID 19 focalise les analyses et obtient l'unanimité des points de vue. Le marché de l' immobilier parisien s'affranchit en marge des régions. La crise sanitaire participe aux mutations en matière de télétravail, pour quelles transformations ?
Le recul depuis le mois de mars 2020, montre quelques tendances . Les permis de construire ont chuté d'environ 56.000 pendant la période de confinement. Parallèlement les mises en chantier baissent de 46% relevées à fin mai .
Remarque : le coronavirus n'est pas le seul responsable. Même s'il est phénomène déclencheur, sans doute,... les élections municipales à elles seules suffisent à chambouler le cours des dépôts de permis de construire. En effet, le passage est classique à l'approche des élections des maires, les municipalités passent en stand by leurs projets immobilier. Cette année est d'autant plus impactée que le deuxième tour des élections n'a eu lieu qu'en toute fin de juin 2020.
Le confinement dû à la pandémie s'est installée brutalement, les dossiers d'achat et vente d'immobilier sont restés en l'état bien évidemment, agences immobilières, offices notariales , banques et courtiers aussi ont baisser le rideau. Ainsi, il est plus probant de parler post confinement pour analyser les données du marché immobilier neuf. Citons la mise en place de la signature électronique par KG Credit, innovation qui modifiera les démarches habituelles à venir.
Tout d'abord, dès la fin du confinement les actes ont été signés et régularisés, seul une perte de temps reste bien visible. Ouvrir le débat en jetant un œil sur le marché immobilier parisien n'est pas suffisant, si l'hirondelle ne fait pas le printemps (bientôt faute d'hirondelles), Paris confine les données. Au 1er trimestre 2020 Paris sur année glissante affichait une hausse de 8% avec un record à 10.460€ le mètre carré. Pour autant si les notaires se refusent à tout commentaire depuis la fin du confinement, force est de constater que l'activité de l'immobilier parisien ne connait pas la crise.
S'il n'est pas de bon ton de déclarer après coup que le marché de l'immobilier porte les stigmates de l'avant COVID 19, pourtant il faut bien se remémorer (fin 2019) , les avertissements du HCSF Haut Conseil de Stabilité Financière , ou recommandations si l'on veut, en matière de prudence à l'adresse des banques. Comme nous l'avions connu en matière d'épargne, les recommandations visaient la baisse de la rémunération des contrats d'assurance vie pour préserver la réserve mathématique des assureurs, (parole d'expert), nous avons le même principe de précaution, ralentir la demande de crédits immobiliers.
Pour cela, un fait suffit à valoir la sagesse : la faiblesse des taux d'intérêts des prêts immobiliers qui rend quasi indolore l'endettement des ménages eu égard au statut des locataires. La baisse du taux directeur de la BCE devenu négatif et par conséquent incitatif voire répressif pour les banques de dépôts qui auraient des scrupules à restreindre la distribution du crédit, n'ont d'autre choix que de délivrer des prêts à taux positifs.
Ajoutons la recommandation qui rend inopérant l'argument ci-dessus, l'obligation de fournir un apport équivalent aux frais de dossier et de garantie pour obtenir l'accord d'un financement immobilier. Cet apport personnel sera au bas mot de 10% du montant de l'investissement. Ensuite le taux d'effort ou d'endettement doit resté circonscrit autour des 33%.. Ainsi dit, il n'y a plus de concurrence acharnée entre banques et cela mérite d'être souligné au côte du COVID 19.
Ces mesures ont entraîné dans leur sillage la hausse "modérée" des taux d'intérêts. Ainsi, le coup d'arrêt est plutôt imputable au changement de politique financière que seulement sanitaire.
Le 1er trimestre 2020 décroche de pratiquement 25% des réservations de biens immobilier neufs, qu'ils soient en maisons neuves à hauteur de 29% ou d'appartements dans les bâtiments collectifs pour 24% . Les mises en vente de logements passent en stand by "en attendant de voir" et décrochent elles aussi de quelque 28%. Chiffres officiels pendant la crise sanitaire.
Le marché immobilier parisien continue sa progression avec une remarque toutefois l'offre vient à faiblir et par conséquent elle indique la tendance haussière en parallèle.
Nous avions remarqué que les intentions des futurs acheteurs seraient plus ciblées vers la campagne synonyme de maisons individuelles d'espace et de jardin antidote du confinement. Cela dit plusieurs facteurs s'articulent autour de ces nouvelles intentions, la baisse de prix à la campagne sans comparaison avec les grandes agglomérations d'une part, et la nouvelle donne en matière de gestion du télétravail en périphérie d'autre part.
Seul bémol, la France se présente partagée, les primo accédants d'un côte sont relégués non seulement à la périphérie mais doivent reporter leur projet faute de réunir un apport personnel suffisant.
En revanche le crédit immobilier baisse à nouveau compte tenu du nombre d'emprunteurs moins nombreux et disposant d'apports substantiels raison favorable de plus de négociation à l'avantage de l'investisseur.
Les investisseurs immobiliers locatifs soutiennent les prix des appartements qui forment l'essentiel du marché locatif.
Les biens immobiliers ont de beaux jours encore, semble t il, avec plus de 60% d'intention d'investissement, et ce malgré la crise économique en point de mire. Agir ou ne pas agir, dans l'expectative d'une baisse des prix , ou d'une baisse du pouvoir d'achat, telle est la question qui taraude les futurs acquéreurs . La rentrée sociale sera t elle juge de paix ?
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