Le Crédit immobilier dans l'attente de décisions des hautes autorités notre ministre des finances en tête, alors que le partage cornélién entre crise sanitaire et crise économique, opposent les autorités pour ou contre la révision des règles de financement pour faire face au COVID.
La période de confinement en dit long sur les suites qui vont se succéder. En effet, le printemps semblait avoir fait toute la lumière sur les risques que représente cette pandémie. Faire face à la crise sanitaire telle que l'avait fait le ministre des finances restera dans les annales.
En revanche ne pas revenir sur les décisions prises en fin d'année 2019 par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) dont le président n'est autre que notre ministre des finances a de quoi surprendre.
Autant il était "prudent" de recommander les règles de financement applicables lorsque le marché immobilier évoluait de records en records "avant la déclaration du COVID", autant il ne serait faire preuve de faiblesse que de revenir sur ces décisions prises se rajoutant à la crise sanitaire.
Bien entendu, le chômage partiel présente un risque, mais ce risque encore plus accentué, les banques depuis toujours le prennent en considération. L'adage " les banques ne prêtent qu'aux riches" n'a pas besoin d'encouragement de la part du ministre des finances. Depuis la fin de 2019 le contexte a bien changé et retenir les éventuels emprunteurs qui justifient d'un reste à vivre largement suffisant au prétexte de dépasser le tiers des revenus ou de manquer de l'apport personnel selon les nouvelles règles ne rend service à personne.
Les prêts immobiliers actuels n'ont jamais connu un taux d'intérêt aussi bas, en restreindre la distribution ne peut que compliquer le marché de l'immobilier en France. La construction des logements est bien inférieur aux prévisions gouvernementales; Les villes universitaires rencontrent un problème quasi inédit de ne pouvoir fournir suffisamment de logements aux nouveaux étudiants (le cas d' Angers par exemple).
La parution des chiffres du crédit en août laisse apparaitre une embellie dans la distribution du crédit immobilier. C'est un fait à saluer, sans oublier que la clientèle est sélectionnée par sa faculté à pourvoir emprunter avec aisance ? Dans le contexte actuel les primo accédants sont quasiment absents et pour cause ?
En juillet le taux d'usure s'ajoutait aux restrictions. Les jeunes actifs (moins fragiles au COVID) sont sanctionnés faute d'apport personnel ou de respecter le tiers des revenus au remboursement des prêts. Pourtant nous avons connu une époque ou le prêt PTZ n'était remboursable qu'à l'issue des 15 ans.
Les professionnels contestent de manière unanime ce manque de discernement qui ne prend pas en compte les profils des clients .
La crise du coronavirus est indépendante et poursuit d'ailleurs une progression en dehors des prévisions semble t il ? Vouloir s'endetter aujourd'hui alors que les taux n'ont jamais été aussi bas, n'est pas surprenant. D'ailleurs, au fur et à mesure que les taux d'intérêt régressaient, le pouvoir d'achat des français "gagnaient " des mètres carrés supplémentaires.
Le manque de concurrence favorise la hausse des taux de crédit immobilier, corrélant le constat ci-dessus. Pourtant les députés votent la libération de l' assurance de prêt , ce qui est une bonne chose, De plus la BCE Banque Centrale Européenne maintient son taux directeur général en faveur du crédit moins cher. Quel paradoxe ?
Que le ministre craigne pour les emprunteurs qui se retrouvent au chômage n'est qu'une partie du problème des français. L'acquéreur d'une résidence principale représente la majorité des transactions, puis viennent ensuite les investissements locatifs. Comment expliquer que dans les deux cas l'un quitte et libère son logement loué pour son acquisition alors que l'investisseur encourage la construction de nouveaux logements. Comment doit on comprendre autrement le marché de l'immobilier en France. Pourquoi vouloir bloquer l'accroissement des logements.
Bercy s'entoure de données récentes pour confronter les recommandations à l'emporte pièce du HCSF. La distribution des crédits immobiliers n'aurait rien de conjoncturel mais plutôt structurel. Alors l'économie du pays peut elle supporter une crise maintenant de la construction sous prétexte que l'endettement des ménages seraient une source de dérives encore plus grave.
Sauf, à voir les délais de traitement s'allonger, à voir les conditions suspensives interrompre l'avancée des dossiers de financement, le marché de l'immobilier ne doit pas concerner qu'une tranche d'investisseurs aisés et privilégiés.
Cette conjoncture profite aux épargnants s'inscrivant dans la fourchette du HCSF. Hélas, cette tendance ne semble pas la panacée .
Dernier argument avancé par Bercy des pourparlers, concertations entre professionnels du bâtiment et des organismes financiers débouchent sur une approche au cas par cas des profils d'investisseurs en vue d' assouplir les règles du HCSF. Ceci reste à définir question de temps semble t il ou simplement façon de s'intéresser au problème. Jusqu'ici une facilité était consacrée à hauteur de 15% du volume de crédits immobiliers délivrés par les banques eu égard notamment au reste à vivre suffisant.
Le Débat serait ouvert pour les primo accédants en attente, Le retour de cette commission ne serait pas réunie avant le courant décembre. Pourquoi choisir décembre ? ce n'est pas le mois des grandes réalisations en matière de financement, car décembre correspond chez les banques à la clôture des bilans et surtout à la préparation de l'année nouvelle.
Donc Wait and See !
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