Les prix de l'immobilier à Paris et dans les grandes villes font du sur place ou basculent à la baisse. Le nombre d'acheteurs diminue. Le cycle haussier est-il fini ?
Depuis la fin du confinement, le comportement des gens n'est plus le même. Les contraintes ont été supportées avec plus ou moins d'entrain. Les logements notamment à Paris et dans les grandes villes n'ont pas tous une vue sur la Seine ou Vincennes . La crise sanitaire a mis en évidence, la promiscuité, la vraie surface donnée par les mètres carrés, et la rhétorique "Boulot, Métro, Dodo" qui tourne à la chimère
La dynamique de hausse des prix immobiliers connue à la sortie du confinement reprenait les transactions qui étaient restées en mode pause. Le volume des transactions, jusqu'à la fin du mois d'août ne laissait pas de doute, tout juste parlait on de rattrapage, d'un côté et d'accalmie pour les dossiers en cours de traitement, de l'autre.
Mieux en juillet, le rebond des opérations immobilières était inhabituel, alors que les professionnels s'attendaient au contraire à voir des abandons. L'incertitude viendra "d'envie d'ailleurs", dit autrement le confinement vaccine les occupants des appartements réduits pour lesquels l'emplacement primait sur la surface.
Le second vaccin de rappel arrive avec l'entrée en vogue du télétravail trop longtemps "confiné" à défaut de dialogue social, (les textes en vigueur datent de 2005).
La rentrée, les menaces bien réels du COVID, et vouloir quitter les grandes villes s'annoncent , le marché immobilier marque le pas. Début septembre les chiffres font apparaître la baisse dans la capitale , et dans une moindre mesure dans l Ile de France. On peut citer Grenoble, Montpellier, Toulouse, Le Havre qui sont impactés plus sensiblement.
Les raisons sont diverses mais conjoncturelles, la crainte du chômage imminente , tel que Toulouse avec les grandes entreprises touchées de plein fouet. Les villes périphériques, les entreprises de sous traitance accusent le même sentiment.
On ne le dira jamais assez, alors que les ménages ont épargné pendant le confinement, Le Haut Conseil de Stabilité Financière donnait un violent coup de frein en décembre 2019. Sans vouloir se renier les recommandations du HCSF sont sans appel.
Il n'en faut pas plus , pour éliminer les csp de jeunes ménages (primo accédants) tant recherchés par les banques en 2019, le défaut d'épargne devient rédhibitoire.
Pour ceux qui concerne le taux d'effort les banques prennent leur responsabilité semble t il en considérant les dossiers personnels des emprunteurs et analysent leurs clients présentant un "bon bilan".
Les taux d intérêt sont stables, seulement les conditions de crédit sanctionnent les catégories professionnelles en devenir.
Le nombre d'acheteurs appréciés par rapport aux vendeurs en présence chute sur toutes les grandes places. Quelques exceptions toutefois , St Etienne , Angers, le Mans Reims, restent ISO .
Ces effets conjugués pèsent indéniablement sur les prix de l'immobilier.
Le marché de l'immobilier entre dans une autre ère. Les Echos chiffre à 270.000 transactions perdues du fait du COVID.
La tendance "comportementale" des acheteurs, la tendance "objectivée" des entreprises en reconsidérant le télétravail , qui libérent des mètres carrés dans les open Spaces, vont inévitablement déstabiliser le secteur du bâtiment qui n'en avait pas besoin...
Les zones périphérique de type grande couronne de Paris voit augmenter le nombre de transactions. Les régions s'étonnent de voir de nouveaux acquéreurs plutôt dans l'ouest de la France (+ 15% dans certaines agences immobilières).
Le monde du travail change, les conditions de travail aussi. Depuis mars 2020, les règles sanitaires,
la prise de conscience du risque endémique , le mimétisme accélèrent les transformations des espaces, y compris les réunions en visioconférence en lieu et place des "présentiellles".
Nous assistons à la baisse des prix dans les agglomérations de type tendu, au profit des espaces verts en périphérie, et dans les zones bien desservies par le TGV, à voir dans les prochains mois . En revanche les achats immobiliers profitent aux premiers arrivants, les prix vont grimper, ensuite le balancier reviendra corriger les écarts.
En effet, cette "transhumance" des villes vers la campagne n'est pas spécialement nouvelle.
Dans les années 70-80 les villes perdaient des habitants qui ont investi massivement à la campagne. Cette mutation dans les villages à dynamisé la population locale, extension de lotissements, construction de nouvelles écoles, de salles omnisports, de terrains de sports collectifs etc .... portant les communes à se regrouper en communautés de communes, pour suivre le développement exponentiel de cette "jeunesse".
Finalement dans les communes attractives nous avons pu voir la "moyenne d'âge" avoisiner les 30 ans , tenant compte que chaque jeune ménage arrive avec deux enfants en moyenne .
Très vite le trajet professionnel campagne vers la ville et vis versa ressemble à s'y méprendre au périph !!! (Nantes dans l'ouest ne me démentira pas )
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