En effet, une réponse stéréotype pourrait suffire. J'épargne pour éviter de gaspiller, j'épargne en suivant les concepts de mon éducation, je résiste à la tentation du tout, tout de suite !. J'épargne pour mes vieux jours. et plus encore !Epargnant qui suis je ?
En fait, l'économie d'un pays est organisée autour de l'épargne. Il suffit de changer les mots par capital et travail pour voir le monde tel qu'il est.
L'épargne est donc valorisée par l'utilisation pécuniaire que l'on peut en faire, par la mise en mouvement, en production d'un concept. Ainsi l'économie d'un pays procède de la sorte.
L'épargne en général est mise en œuvre dans un but aussi divers qu'il y a de projets, d'ambitions à vouloir réaliser. Il suffit de proposer à l'épargnant une rémunération en adéquation avec le temps nécessaire qu'il faut garder ce placement. Autrement dit la rémunération offerte correspond à des contraintes notamment liée à l'indisponibilité de cette épargne.
Ici on pourrait entrevoir le rôle des intermédiaires telles les banques et autres acteurs nombreux.
La présence ambivalente de l'épargne et de son crédit nous illustre la comptabilité appliquée. On peut reprendre l'image de la balance historique et de ses deux plateaux. L'épargne occupe un plateau de la balance, à l'autre le crédit. Cela paraît enfantin à priori, n' empêche que l'analyse de notre commerce extérieur fonctionne toujours de la sorte.
Rien n'est figé et dans ce monde de la finance, il faut bien voir ma petite épargne aussi minuscule soit elle en faire partie prenante. Aussi rien de surprenant que les indices, les variations du cours des monnaies, de la planche à billet, de l'inflation, feront tantôt espérer ou au contraire craindre d'avoir eu une mauvaise idée.
Enfin, et ce n'est pas rien, dans ce grand bain bouillonnant de la finance, quand l'économie du pays s'y approvisionne. Selon les grandes directives politiques, la notion de propriété, de partage, de répartition, modifieront les cours des finances. Ici commence l'inflexion de la tendance en faveur du capital du libéralisme, ou toute autre forme de répartition, voire le Revenu universel comme une antithèse idéologique.
Voilà donc un paramètre influent sur mon choix de placer mon épargne sur tel ou tel support. En principe, au moment de souscrire un contrat de placement, nous connaissons la fiscalité qui s'appliquera aux revenus escomptés pendant toute la durée de celui-ci. Aujourd'hui, la volatilité de la fiscalité appliquée aux contrats en cours remet en cause ce principe de non rétroactivité de la fiscalité. Cela comme je le pressens évolue hélas avec une certaine absence de rationalité... Hausse des prélèvements sociaux, loi Sapin Il toute récente. En définitive le choix de l'épargnant doit être remis en cause au moindre doute.
Alors que l'épargne est le carburant du moteur de l'économie, toute modification souvent contrainte déstabilise l'épargnant voire le faire fuir quand les enjeux sont importants.
Hélas je sais que mon épargne ne représente rien, et de plus je ne profite seulement que des miettes à l'occasion des grandes orientations budgétaires.
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