Le monde bancaire avance en ordre dispersé tant la concurrence est présente tous azimuts dans le domaine financier. les banques traditionnelles sont bousculées dans leur métier de base. La révolution numérique et le digital est en marche.
Nous avons vu tour à tour apparaître la monnaie "virtuelle" Bitcoin et devenir tentaculaire. Les comptes sans le concours des banques ouvert dans les bureaux de tabac, ont pris le nom d'adoption "Néo banque". Nous avons pu suivre les nouvelles technologies dans le domaine du crédit. Ainsi est apparu dans le paysage le crédit collaboratif, également le crédit participatif crowdfunding . Ajoutons pour faire bonne mesure, la loi Hamon qui donne la possibilité aux emprunteurs de faire jouer la concurrence dans ce domaine jusque là monopoleur hypothétique, la position de la compagnie assureur y était dominante.
La banque traditionnelle est dans l'œil du cyclone de la dématérialisation et du numérique.
Une remise à plat des charges de personnel paraissait inéluctable tant le paysage bancaire se déformait avec les nouvelles technologies notamment du numérique. Les banques en ligne ne font pas mystère pour les banques traditionnelles. En effet, les banques possèdent chacune une filiale en ligne.
Les frais de personnel dans les banques est le poste le plus important. Aussi, rien de surprenant de constater que depuis 2008 les banques françaises généreuses en termes de service (660 agences par million d'habitants), n'ont cessé de dégraisser le nombre d'agences. Les banques en France dépasse la moyenne européenne située à 450 agences par million d'habitants. Ces fermetures entrainent inévitablement une diminution du personnel.
Les neuf grands réseaux que sont la BNP, le Credit agricole, La Société Générale, Le groupe CIC composé du Crédit Mutuel et du CIC, le groupe BPCE avec Caisse d'éparg,ne et Banque Populaire, Credit foncier, et enfin la banque Postale seront impactés de la même manière. La campagne menée, depuis quelques années contre le "capital" porte ses fruits. De ce fait, la banque est accusée par les associations de consommateurs d'abandonner ses clients de proximité privés du service de guichet.
Dans la même optique le crédit bancaire a connu sa période révolutionnaire avec les renégociations de taux de crédit repris un à un. Cette remise en cause des financements prévus pour vingt ou vingt cinq ans perturbe l'économie financière du pays.
En effet, délivrer un crédit à un nouveau client qui rembourse un prêt trop cher dans l'actualité immédiate et quitte sa banque n'est pas une opération au sens économique du terme. Rappelons que "lorsque le crédit est bon, l'économie est bonne". Ici, les pouvoirs publics ont apprécié de voir les français alléger leur facture mensuelle immobilière en échange de taxes supplémentaires en tout genre (faut il se souvenir).
Rien de surprenant que de voir disparaitre la faculté de conserver son crédit immobilier à l'occasion du changement de domicile ( vente et achat simultané). En effet, la clause de transfert du prêt, acté dans le contrat de prêt immobilier, sur un autre bien n'y sera plus inscrite. Alors que le financement antérieur aussi avantageux soit il ne modifie pas les engagements financiers de la banque qui "achète " les fonds nécessaires sur le marché monétaire" en principe pour des durées équivalentes au crédit immobilier accordé.
Cela remet en cause la probabilité souhaitée par la BCE de faire adopter aux banques françaises la recommandation (BALE IV), qui prévoit de ne délivrer que des crédits à taux révisables ou variables.
Ainsi la question serait réglée certes mais pas dans l'intérêt des emprunteurs du moment.
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