La question mérite d'être posée. En effet, ce n'est pas la première fois que se pose ce genre de souci. La raison n'est pas inflationniste, mais plutôt conjoncturelle. L'incitation fiscale aussi vertueuse soit elle trouble le jeu commercial de l'offre et de la demande, c'est indiscutable.Le PTZ serait il victime de son succès ?
En 2015, la situation était préoccupante souvenons nous, et le marché de l'immobilier était sévèrement en crise. Donc, l'introduction du PTZ et son extension dans toutes les zones PTZ ne pouvait être que bénéfique, c'est indéniable.
D'après les chiffres statistiques de 2016 sur 2015 (90.000 PTZ délivrés en 2016 pour financement du neuf contre 60.000 délivrés en 2015) montre à l'évidence le succès de l'opération. Le revers de la médaille serait de constater que les acquéreurs primo-accedants ont largement rempli les carnets de commandes des acteurs de l'immobilier et que par voie de conséquence l'ajustement des prix de la construction.
Cet état ne peut être démontré sans perdre de vue que la construction fait appel au marché des matières premières puis de l'industrie et de la pétrochimie et enfin à des sous traitants et autres intervenants (et ils sont nombreux). Tous les corps de métier du bâtiment fournissent des prestations représentées par la main-d'oeuvre et la fourniture de matériaux. Cet ensemble de mouvements économiques et financiers n'ont pas pour indicateurs l'offre et la demande à priori. Pourtant l'absence de demande conduit en revanche à une compression des prix négociés ne serait ce que par le rétrécissement du marché ambiant.
Néanmoins, l'activité de l'immobilier est en forte progression et il ne fait aucun doute que son action est mesurable, notamment en comparant le différentiel qui se creuse entre le prix du mètre carré neuf et du mètre carré dans l'ancien. Sans doute doit on attribuer ce constat à un effet de siphonage de l'un vers l'autre? Donc il serait tentant de croire que l'accroissement du nombre de logements dans toutes les zones, ait pu créer un effet d'aubaine. Or il n'en est rien semble t il ? le nombre des ménages intéressés à l'octroi du PTZ serait stable dit on. Dont acte, en revanche le prix du mètre carré dans l'ancien n'a pas retrouvé son niveau d'avant 2008, loin s'en faut, ni même suivi la courbe des prix de l'immobilier en région parisienne, ce qui conforte l'annonce ci dessus.
Sans contrarier quiconque, les prix de l'ancien avait atteint un niveau tel que la demande n'aurait pas suivi cette escalade à la hausse, même en considérant la baisse conjoncturelle des taux d'intérêts. Ainsi le rééquilibrage, dans ce sens ne peut être que profitable, en considérant un meilleur pouvoir d'achat occasionné par les taux bas,d'une part, un accès au PTZ en rapport avec les revenus des candidats à la construction, d'autre part et une négociation plus détendue entre les vendeurs dans l'immobilier ancien et les acheteurs avisés (calculette en main).
Les statistiques sont ainsi présentées, en s'appuyant sur l'année 2009, qui décidément ne peut à elle seule devenir une référence. En effet, ce serait faire fi de la crise des subprimes qui faut il le rappeler s'est propagé comme un tsunami en 2008. Le PTZ de 2009, distribué différemment (ou plus facilement) a t il joué le rôle du flotteur sur la vague dévastatrice de l'immobilier en France? Si oui, les planètes qui s'alignent de temps à autres comme par le fruit du hasard sont les bienvenus. 2017, s'annonce bien, les conditions sont maintenues, le solde subventions/recettes d'Etat se balancerait positivement en définitive!
L'élection du nouveau Président Macron doit conforter les primo-accédants qui n'attendaient que ce choix, qui laisse augurer la distribution du PTZ dans les mêmes conditions .... Alors GO !!!
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